Friday, May 30, 2008

L'HYMEN ET LE MENSONGE

Un tribunal français vient de reconnaître la nullité d'un mariage au motif de "erreur sur les qualités essentielles" du conjoint, une disposition de l'article 180 du code civil.

L'erreur et la qualité essentielle en question est la non virginité de l'épouse. Détail qu'elle avait caché à son conjoint

Déjà de grands noms médiatique s'élèvent contre cette décision et "condamnent" les magistrats.

Qu'est ce que la loi condamne ? La non virginité ou le mensonge ? Le texte est on ne peut plus clair : il n'y est nullement question de virginité mais bien de tromperie.
Dans le cas présent l'épouse à donc bien trompé son mari en lui cachant ce fait.

Maintenant, la virginité est elle une qualité essentielle ? Vaste débat.

Plutôt que de s'en prendre aux magistrats qui ont appliqué la loi, on pourrait sans doute revoir cette loi.

Je vais tester ce débat ce soir chez des amis qui nous ont invités à dîner... connaissant les participants, je ne doute pas que ça va chauffer.

4 comments:

bilbo_moria said...

Curieusement (?), cela ne me choque pas. C'était super important pour le garçon, il y a tromperie sur une valeur primordiale dans ses croyances ... Bon, ben, bon, quoi.
Un peu comme si ma chérie affirmait qu'elle adore aller au McDo et qu'en fait non, après coup (si je puis dire).

Pie borgne said...

C'est un bon sujet d'engueulades

Joho said...

Entièrement d'accord, s'il y a débat à avoir c'est sur la loi et non pas sur le jugement. ça a chauffer pas mal avec mes collègues.

Cristyne said...

Lorsque je me suis mariée, je croyais en la vertu et les valeurs pures du mariage.
Une fois mariée, j'ai moi aussi été mise devant le fait accompli : mon mari était totalement impuissant parce que pas tout à fait un homme, et pas une femme non plus.
J'ai donc moi aussi été trompée sur la marchandise.
J'ai donc voulu faire une demande en annulation de mariage. Pour ce faire, je suis allée voir un avocat, à Orléans, qui m'a regardée de haut, m'a dit que c'était une procédure vieillotte, qu'il valait mieux voir avec mon mari afin de faire un divorce à l'amiable.
J'ai tenu bon, j'ai quitté mon mari, suis allée à la gendarmerie locale faire ma déposition d'abandon de domicile, en leur faisant bien inscrire pourquoi, je suis allée voir une jeune avocate débutante à Paris, de mes connaissances.
Et nous avons entamée cette procédure. cela a pris 4 ans de ma vie à obtenir gain de cause.
Il a fallu que je prouve la tromperie sur la marchandise par des examens gynécologiques poussés de ma part mais de sa part aussi, ce qu'il refusait au départ, mais a du faire lui aussi, que je fasse ressortir un vieux dossier judiciaire le concernant, dont j'ai été mise au courant après mariage, et le faire suivre pour prouver son homosexualité, car c'est ce que le Tribunal a exigé de ma part en première instance, à savoir : je devais prouver l'impuissance, l'homosexualité et ou un casier judiciaire caché.
J'ai tout prouvé, j'ai fini par gagner en Cour d'Appel.
Ce fut long, pénible, mon mari m'a fait des représailles tout au long, pour que j'abandonne, alors que j'avais quitté la région où il habitait.
Alors, lorsque je vois qu'un Homme, musulman, obtient si facilement un tel jugement contre une femme, pour simplement une soit disant virginité perdue cachée, je suis révoltée.
Ou la Justice a bien changée et est devenue "dégueulasse", ou il y a la Justice pour les Hommes et la Justice pour les Femmes qui ne sont pas les mêmes.