Friday, July 17, 2009

POINT DE RUPTURE

De mon temps de jeune fille, en cours d'économie, on me disait que pour vendre moins cher il fallait produire plus. D'où la necessité pour les entreprises de croitre. Ces dernières, pour financer leur crissance, s'introduisaient alors en bourse à la recherche de capitaux.
Jusque là je comprends.
Puis vint le temps où à force de vendre moins cher, les entreprises eurent à nouveau besoin de capitaux pour financer leur croissance puisqu'elles devaient continuer à vendre moins cher... donc emprunt, augmentation de capital, dette...etc;
Jusque là je comprends mais je commence à me demander.
Arrive enfin le temps où l'on vend si peu cher que les prêteurs commencent à se faire tirer l'oreille. Comment allez vous nous rembourser si vous vendez vos produits des clopinettes ?
Alors on augmente les prix pour rassurer le préteur qui ainsi accepte de financer la croissance pour permettre à une entreprise de produire plus pour vendre moins cher en augmentant les prix.
Jusque là je ne comprends déjà plus rien.
Aujourd'hui, on augmente les prix pour financer une croissance qui ne sert qu'à augmenter les prix.
Jusque là je comprends à nouveau.
L'économie c'est comme les impôts : ça augmente tous les jours pour pouvoir de moins en moins retomber.

2 comments:

philippe thomas said...

Moi je ne parle pas avec des gens qui n'entendent rien en économie et qui plus est l'admettent sans aucune honte.
Cette pensée se renforce d'autant que ces apprentis de tous bords (on ne sait pas quel bord) jouent au maçon portugais en montant des escaliers en colimacon, et cela dans le seul but d'appliquer leurs théories fumantes de l'autogestion prolétaire tout en dilapidant sans compter le cher pognon de nos contemporains, arraché par surprise à une banque sous la forme hideuse d'un prêt bourgeois en place et lieu d'une bonne carte gold falsifiée. pfff
La France va encore traverser des moments difficiles, hélas !

sarah said...

ce qui a changé, c'est qu'on est passé de la croissance à la "crissance", joli lapsus !