Thursday, April 14, 2011

LES CHERS PETITS

Après une semaine de vacances avec mes petits, semaine particulièrement dédiée Phileas mon petit dernier de quatre mois dont je me suis beaucoup occupé, nous sommes de retour et je reprends le chemin de l'usine.
Après une première journée de boulot, je rentre chez moi et prends Phileas dans mes bras pour lui dire bonjour; Ce petit fumier refuse de me regarder, boude et détourne ses yeux à chaque fois que je place mon regard face au sien. Très clairement il me fait payer de ne pas avoir été là de la journée.
Au début j'en ris mais plus les minutes passent plus je trouve que ce bout d'homme exagère. J'ai beau lui expliquer en long en large et en travers que je ne l'ai pas abandonné mais que je suis allé gagner de quoi lui payer son lait, ses couches et sa crème à cul, ce morveux ne veut rien savoir et boude.
Puis, enfin, voila qu'il accroche mon regard et sourit. Un beau et merveilleux sourire.
Je suis heureux.
Et là il vomit un bon paquet de lait caillé qui s'écrase sur ma chemise. Rote, puis détourne son regard à nouveau.
Depuis il n'a toujours pas décidé de me regarder.

2 comments:

Anne Wlazlik said...

les chers petits... ingrats
voilà bien le paradoxe des petits, des enfants. Dépendants et totalement confiants face à leurs parents et pourtant tellement inaliénables parce que libres, libres de leurs sourires, de leurs pleurs, de leurs rêves.
4 mois et tout un monde, juste un tout petit 4 mois et déjà un soi. c'est formidable - au sens premier -et c'est magique. La merveille, c'est très certainement le mot que je trouve le plus juste pour évoquer cette magie des tout petits. signé d'une maman

Bilbo said...

A-t-il visionné récemment l'Exorciste, ton petit ?

Cela dit, il a raison ce minot. Il a senti qu'un job de merde qui sert uniquement à ramener du pognon à couches et à crème à cul n'est pas une raison valable de le priver de son père mais, au contraire, le reflet d'une vaste fumisterie qui nous conduit tous dans le mur.
Il préfèrerait pour beaucoup se promener cul-nu avec son père à portée de main. Ou alors, s'en passer parfois un peu pour cause d'un vrai métier qui sert vraiment à quelque chose.