La semaine dernière en rentrant chez moi j'ai vu un homme qui titubait. Lorsque je l'ai croisé il s'est éffondré sur le trottoir.
Je me suis accroupi pour lui venir en aide. Dans un souffle, et dans une langue inconnue, il m'a fait comprendre qu'il avait faim, qu'il avait froid et qu'il était seul. Alors que je lui tendais la main pour l'aider à se relever un juge et un policier sont apparus :
- Attention monsieur. Cet individu est en situation irrégulière. En vertu de la loi, si vous lui venez en aide, vous serez passible d'une amende voire d'une peine de prison.
- Je veux juste l'aider à ...
- T'as pas entendu ce que t'a dit le juge connard. La loi interdit d'aider un irrégulier. Alors remet ta main le long de ta jambe.
- Mais si on le laisse là sans rien faire il va mourir de froid ou de faim. Et alors vous pourrez m'accuser de non assitance à personne en danger.
- Dura lex sed lex.
- C'est bien la preuve que les étrangers sont dangereux connard.
- Imaginons que je décide de ne pas aider cet homme mais de le sequestrer chez moi et de le nourir de force, qu'est ce que je risque ?
- Tout dépend s'il décide ou non de porter plainte.
- M'étonnerais qu'un clandestin veuille porter plainte connard.
- Très bien, donc je l'embarque ce pédé d'étranger...
- Dans ces conditions la justice n'a rien à vous reprocher monsieur.
- Tu veux un coup de main connard ?
1 comment:
C'est une ambiance à la Chester Himes sauf que la maréchaussée n'est pas black. On se croirait un peu dans "Imbroglio Negro" ou "Ne nous énervons pas" ou la flicaille tabasse la gueule sans hésitation du premier traine misère qui se présente parce qu'il est justement un gueux, que c'est de sa faute s'il en est un, qu'il avait kapa en être un et qu'en plus, il pue.
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